mardi 12 décembre 2017

Distraction agricole

Il y a là la fille de l'exploitation, une joiuvencelle de 17 ou 18 ans, Marie.

Elle est naïve et ne rougit pas de nos réflexions qu'elle ne comprend pas. Du reste, elle ne semble pas avoir inventé la poudre.

La grande distraction pour nous, le fin du fin, est de voir opérer le taureau. Papin possède en effet le taureau du village, ce qui lui vaut la visite des cultivateurs de la région qui lui amènent leurs vaches.  

Carte postale d'illustration

Bien souvent, ni le père, ni la mère ne sont là et c'est la douce Marie qui officie.

La nouvelle se répand comme une trainée de poudre dans tous les greniers environnants et quand la pucelle arrive avec son taureau, il y a bien cinquante ou soixante bonnes billes de poilus hilares qui font cercle, bien décidés à ne pas perdre la moindre parcelle du spectacle.

Marie attache la vache que le paysan, gêné par la présence de tant de zèbres, lui a tout simplement confiée. Et comme le taureau maladroit et balourd essaie vainement de remplir son office, elle y met la main et le guide dans la bonne direction. C'est affriolant.

Après, d'un coup sec, elle rabat la queue de la vache ...et tac... Nous lui avons demandé pourquoi.
"Pour pas qu'ça revienne", nous a-t-elle répondu.... Ah, Zola !

Après, et bien après, elle fait payer le paysan, car dans ce genre d'amour, ce sont les femelles qui paient. Et puis, l'argent en poche, satisfaite, elle lui paie  un pot sur le coin de la table.




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