Ça y est... la guerre est déclarée.
Les journaux prétendaient pourtant que la "mobilisation n'était pas la guerre". Le Matin ajoutait cependant "Nous ne désirons pas la guerre, mais, si toutefois elle éclate, nous l'accepterons avec une immense espérance".
Les cantonniers du père Mazé sont presque tous venus lui faire leurs adieux...Leurs adieux ? non pas précisément, car aucun d'eux ne doute qu'il sera rentré avant Noël. L'un d'eux même - je crois qu'il s'appelait Veillé, un célibataire sans doute- a laissé une valise qui contient tout son bien. "Je la reprendrai pour les vendanges", a-t-il déclaré. Hélas bien des vendanges sont passées et Veillé n'est pas revenu.
Les jeunes hommes du pays partent, le village se vide. Qui fera les travaux des champs ?
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