Nous travaillons toujours à la ligne de soutien. Les boches qui s'en sont aperçus font du tir de harcèlement.
Un jour, avec l'aspirant Bergoin, nous essuyons une de ces rafales de 105, un vrai barrage. Nous n'avons que le temps de nous jeter dans une de nos tranchées où nous nous trouvons relativement en sécurité, d'autant plus que nous cavalons bien vite hors de la zone dangereuse.
Mais ô joie ! Je pars pour ma 1ère permission 27 mai 1916. C'est un poème !
Un bel après-midi je descends à pied, à travers le bled, pour gagner Sainte-Menehould. Arrivé le soir, je suis parqué avec beaucoup d'autres dans une baraque Adrian.
Vers 10 heures, départ pour la gare d'embarquement. Deux heures après, le train s'ébranle, fait 500 mètres et s'arrête. Au matin, nous sommes toujours là !
Pourtant nous partons doucement... Saint-Dizier, Jessains (Aube), la gare régulatrice,... Troyes, Sens, Montargis, Orléans.
Une deuxième nuit vient, j'arrive à Angers à 2 heures du matin, à 6 heures à la Possonnière.
A pied ou en train d'Angers à la Possonnière ? |
Et arrive le 7 juin aux Naviaux.
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