Quant à la guerre, nous n'y pensions pas, c'était trop loin, là-bas.
Nous savions bien qu'un jour il faudrait y monter. Elle ne nous déplaisait pas d'ailleurs, voir du nouveau, vivre de grandes choses. Même si le danger existe, quoi de plus attrayant à 20ans !
Parfois nous surprenions des conversations touchant les opérations de front. Nous avions fini par recevoir des gradés qui, déjà, étaient passés au casse-pipe, des sergents, des adjudants et ces gens-là, instruits d'expériences, nous semblaient d'éminents stratèges. L'attaque de Carency - Neuville-Saint-Waast (1) fut discutée par eux un jour de pontage et j'étais tout oreilles. Et l'attaque du 25 septembre 1915 sur les monts de Champagne (2), que n'a-t-elle défrayé la chronique des escouades
(1) L’offensive en Artois mai-juin 1915 : Les opérations de mai et juin, en Artois, ont eu
pour but primordial, tout en recherchant sur un point sensible la rupture du
front adverse, de venir en aide à nos alliés russes en retenant devant nous le
plus possible de forces allemandes; en même temps elles devaient assurer à
l'Armée italienne la sécurité nécessaire dans la période délicate de sa
mobilisation et de sa concentration.
(2) La seconde bataille de Champagne oppose, du 25 septembre 1915 au 9 octobre 1915, les troupes françaises et les troupes allemandes. La préparation d'artillerie commence le 22 septembre 1915.
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